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KOYO GILDAS

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Deux semaines après la chute de l`ancien chef d`État, Laurent Gbagbo........................

 

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, on en sait un peu plus sur ce qui s`est passé entre lui et le représentant spécial du secrétaire général de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire, Choi Young Jin. Se confiant au site d`information SlateAfrique, le diplomate sud-coréen a révélé les négociations qu`il a menées auprès de Laurent Gbagbo afin qu`il cède le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, après sa défaite.

Au dire du patron de l`ONUCI, après qu`il a certifié les résultats du scrutin présidentiel donnant Ouattara vainqueur, Laurent Gbagbo lui a envoyé un émissaire. Celui-ci, a révélé Choi, lui a demandé s`il pouvait faire quelque chose pour que l`ex-chef d`État demeure au pouvoir. « J’ai beaucoup apprécié cet émissaire. M. Gbagbo, à travers lui, m’a fait savoir qu’il n’avait pas d’option et devait rester président. Il m’a posé la question : est-ce qu’on peut faire quelque chose ? J’ai répondu que nous étions ceux qui n’avaient vraiment pas d’option, puisque nous avions certifié une élection très claire », a révélé le diplomate sud-coréen, qui dit avoir indiqué à l`émissaire de Gbagbo que si elle (communauté internationale) échoue ici, elle ne sait pas quel message va donner, alors qu’il y a dix-huit élections en Afrique dans les mois qui viennent. « Qu’il accepte le résultat ! Lui, il avait des options. Je lui ai fait un document intitulé L’option Kérékou, pour lui recommander d’accepter le résultat, de devenir un héros tout de suite et tenter un retour cinq ans plus tard. Mathieu Kérékou, ancien président du Bénin, a subi une défaite électorale inattendue, qu’il a acceptée au bout de deux jours. Il a ensuite été réélu plusieurs fois », a-t-il fait savoir. Avant d`indiquer que l`ex-chef d`État n`a pas tenu compte de ses propositions. Mieux, a révélé M Choi, après la proclamation des résultats par la CEI, il a rencontré, le 1er décembre un Laurent Gbagbo buté, refusant d`entendre raison et qui tenait à rester coûte que coûte au pouvoir malgré sa défaite. Ce qui l`a conduit à dire que l`ancien locataire du palais présidentiel avait perdu tout contact avec la réalité. Avec plusieurs cartes en main, Laurent Gbagbo n`a retenu que les mauvaises, selon le patron de l`ONUCI. « Il ne discernait plus ce qui était bon ou mauvais pour lui. Quand je lui ai dit que nous n’avions pas le choix, il n’a pas compris. S’il avait accepté la réalité dès le mois de décembre, il aurait pu être à Paris dans de grands colloques aujourd’hui », a-t-il renchéri, avant de poursuivre : « Je lui ai dit le 1er décembre : « Monsieur le président, si vous prenez cette décision fatale, quelle sera votre place dans l’histoire ? Vous êtes professeur d’histoire. Si votre décision entraîne des centaines de morts, la destruction, la souffrance du peuple ivoirien, quelle sera votre place dans l’histoire ? » Il est resté silencieux quelques instants et m’a répondu : « Je ne peux pas abdiquer à cause de cela. » J’ai été un peu surpris. « Abdiquer », ce n’est pas un mot pour un homme démocratiquement élu ». Après cette conversation, Choi dit avoir su que Laurent Gbagbo avait fixé son avenir. « Il a perdu le contact avec la réalité », a-t-il expliqué, non sans rappeler la délicatesse de sa mission qui recelait de nombreux pièges qu`il a su éviter. En l`occurrence la proclamation des résultats du scrutin présidentiel par le président de la CEI, Youssouf Bakayoko au siège de l`ONUCI. Si cela avait été le cas, a soutenu l`orateur, cela aurait entaché sa certification. « En tant que président de la CEI de la Côte d’Ivoire, il devait proclamer les résultats sur le territoire, et non dans un lieu extra-territorial. Cela aurait aussi compromis ma certification. Si je l’avais accepté, j’aurais donné l’impression de le soutenir », a-t-il relevé, soulignant au passage avoir évité la guerre civile et la destruction des ponts d`Abidjan, l’aéroport, le port, l’électricité et l’eau. « Tout est bien conservé. Nous avons évité que M. Gbagbo soit mort, quand il s’est retrouvé aux mains des forces de M. Ouattara. Cela aurait posé beaucoup de problèmes. Je ne vois pas comment on aurait pu faire autrement. Nous avons eu beaucoup de chance, d’avoir évité tout cela », s`est-il réjoui.

 

Source L’inrer via Abidjan.net

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