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La Tunisie pourrait reconnaître les rebelles libyens

 

 

La Tunisie a ouvert une représentation commerciale à Benghazi dans le cadre du renforcement des liens avec l'opposition libyenne.

Par Monia Ghanmi pour Magharebia à Tunis – 20/06/11

[Reuters/Zoubeir Souissi] Le président des rebelles libyens Mustapha Abdel Jalil (à gauche) a remercié le Premier ministre tunisien par intérim Beji Caid Essebsi pour l'assistance humanitaire apportée par son pays.

[Reuters/Zoubeir Souissi] Le président des rebelles libyens Mustapha Abdel Jalil (à gauche) a remercié le Premier ministre tunisien par intérim Beji Caid Essebsi pour l'assistance humanitaire apportée par son pays.

Le président du Conseil national de transition (CNT) de Libye s'est rendu à Tunis le samedi 18 juin dans le cadre des efforts visant à faire reconnaître le gouvernement des rebelles.

"L'aide humanitaire que le peuple et le gouvernement de Tunisie ont offerte, et les positions fraternelles qu'ils ont adoptées, dépassent de loin la seule question de la reconnaissance du CNT", a déclaré le président du CNT, Mustapha Abdel Jalil, à l'issue de ses entretiens avec le Premier ministre tunisien par intérim Beji Caid Essebsi.

Il a souligné que plusieurs Etats arabes avaient reconnu le conseil comme le seul représentant du peuple libyen. Abdel Jalil a ajouté : "Nous en sommes maintenant à des sujets qui sont bien plus importants que cette reconnaissance, et notre visite à Tunis à l'invitation du Président tunisien est en elle-même une reconnaissance."

Après avoir salué l'aide fournie par la Tunisie aux Libyens déplacés, le chef des rebelles a fait part de son optimisme concernant l'avenir des relations tuniso-libyennes, soulignant que les Tunisiens bénéficieront de la plus grande part dans la reconstruction de la Libye de l'après-Kadhafi. La Tunisie a ouvert un bureau à Benghazi ce lundi 20 juin destiné à faciliter les échanges commerciaux.

"La guerre a retardé de nombreux projets en Libye, et le pays connaîtra certainement un développement dans lequel les entreprises tunisiennes joueront le rôle le plus important et bénéficieront de la plus grande part, parce que nous avons besoin de votre expérience", a déclaré Abdel Jalil.

Il a également salué la révolution tunisienne, la qualifiant de point de départ du Printemps arabe.

Cependant, aucune position officielle n'a à ce jour été exprimée par la Tunisie concernant la reconnaissance du CNT libyen, bien que le chef du gouvernement tunisien ait déclaré dans un entretien à la chaîne satellitaire Al Jazeera la semaine dernière que le gouvernement tunisien était prêt à reconnaître le CNT comme le seul représentant légitime du peuple libyen.

Le président du CNT a réfuté des articles parus dans les médias, qui citaient le Premier ministre libyen al-Baghdadi al-Hammoudi affirmant que Tripoli avait entamé un dialogue avec les représentants du CNT.

"Nous n'accepterons aucune tentative de médiation ni aucune discussion à moins qu'elle ne porte sur le départ de Kadhafi", a souligné Abdel Jalil.

Il a également rencontré le Président par intérim Foued Mebazaa, qui a confirmé que la Tunisie se tiendra aux côtés du peuple libyen en ces temps difficiles. Mebazaa avait déclaré mardi dernier, le 14 juin, que "le danger libyen est toujours présent."

"En dépit de toutes les mesures de sécurité prises, nous continuons d'arrêter des personnes envoyées par Kadhafi qui tentent de s'infiltrer chez nous à la frontière tuniso-libyenne", a déclaré le Président par intérim.

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La Tunisie a récemment renforcé sa sécurité à sa frontière, et des renforts militaires sont arrivés à la frontière avec la Libye le mardi 14 juin après de nouveaux bombardements réalisés par les forces de Kadhafi, selon Abdelbasset Jemni, un habitant de Tataouine. Les habitants ont également indiqué avoir vu des appareils de l'aviation tunisienne patrouiller au-dessus de la frontière mardi, pour la première fois.

L'armée tunisienne reste le long de la frontière, "appuyée par le ravitaillement nécessaire pour protéger le caractère sacré du territoire national tunisien", selon le général de brigade Mokhtar Ben Naceur. Il a ajouté que plusieurs patrouilles militaires avaient été mises en place pour mener des opérations de surveillance "pour empêcher toute infiltration ou trafic en territoire national".

Mais les Tunisiens habitant à proximité de la frontière affirment ne plus se sentir en sécurité du fait de la poursuite de la guerre entre les rebelles libyens et les forces pro-Kadhafi.

"Nous avons peur, notamment des soldats qui sont stationnés par milliers près de la frontière", a expliqué Mohamed Ali Brissi. "Ils disposent d'armes dangereuses capables de détruire des villes entières."

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