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KOYO GILDAS

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Actualité politique nationale Vers un autoritarisme absolu du régime Yayi

 

Le régime du changement n’a pas rompu avec ses vilaines habitudes liberticides. Les populations béninoises se désolent déjà de l’arrogance qui caractérise le régime de la Refondation dans ses prises de décisions.
« La démocratie n’est pas l’anarchie. », le chef de l’Etat l’a bien compris. Dans son message à la nation diffusé en début de semaine par la presse locale, le prince de la refondation a renouvelé son attachement aux réformes qu’il dit avoir inscrit dans son projet de société. Le président Boni Yayi veut d’une administration publique au service de la nation. Mais il semble n’avoir pas trouvé les mots justes pour l’exprimer.

Depuis son investiture, les béninois peinent à comprendre les dessous de la refondation. De plus en plus, Boni Yayi devient autoritaire ; il veut se passer de tout le monde pour réussir sa mission. Plusieurs couches sociales du pays font déjà les frais du zèle de son régime. Boni Yayi interdit désormais les grèves des travailleurs. Il lance une guerre ouverte contre ces derniers. Des rumeurs font état même d’un corps à corps entre celui-ci et un responsable syndical du ministère des affaires étrangères.

Face à la flambée des violences verbales du régime en place, les béninois ont vraiment raison à s’inquiéter. Tout a commencé par le supposé KO de l’élection présidentielle où un dispositif répressif a été installé dans les bastions de l’opposition pour réprimer toute manifestation contestataire. Même des députés à l’assemblée nationale ont été pris comme cible d’attaque des sbires du pouvoir. Après c’est une guerre interne dans la famille présidentielle menée par le président lui-même pour exiger le retrait de certaines listes de la course aux élections législatives.

Comme on peut le constater, le régime de la refondation n’est pas lassé de sa phobie démocratique. Le mouvement continue et l’inquiétude des populations s’amplifie. Les faits donnent entièrement à l’opposition. A la veille des dernières consultations électorales, l’opposition soulignait déjà qu’une réélection de Boni Yayi est le lit d’une anarchie constitutionnelle au sommet de l’Etat. Sous le signe d’une certaine refondation, Boni Yayi fait à nouveau main basse sur les institutions du pays. A l’assemblée nationale, le pouvoir détient la majorité absolue des sièges, il contrôle le bureau de l’institution ainsi que toutes les commissions. Or avec la campagne de déstabilisation des forces coalisées de l’opposition qu’on observe actuellement, on peut affirmer que le pays court sans doute vers une idéologie politique déjà révolue. A l’heure du printemps arabe, Boni Yayi semble avoir fait un choix peu judicieux au cours de son second quinquennat

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