Paralysie dans l’enseignement: La grève de 72 heures partiellement suivie

Annoncée depuis un moment déjà, la grève de 72 heures du Front des trois ordres de l’enseignement, a effectivement démarré hier mardi 24 janvier 2012. Le mot d’ordre est lancé et les écoles et Collèges d’enseignement général renouent avec le débrayage. La rencontre tenue hier entre autorités et responsables du Front a une fois encore accouché d’une souris. Les négociations se poursuivent.

 Elèves désoeuvrés et sans encadreurs, salles de classe vides ou à moitié pleines, autorités absentes, bref, le spectacle des grands jours de débrayage a repris ses droits hier mardi 24 janvier 2012 dans certains collèges et écoles de Cotonou. Au Collège d’enseignement général de Houéyiho, de l’Entente, dans les Ecoles primaires publiques de Gbégamey nord, de jacquot et dans bien d’autres établissements scolaires publics, le constat est à quelques rares exceptions près, le même. Le mot d’ordre de grève a été observé et les enseignants permanents pour la plupart n’étaient pas au rendez-vous. Seuls leurs collègues vacataires étaient présents au poste. Ailleurs ce sont les compositions qui maintiennent encore les élèves en classe. Mais pour le porte-parole du Front des trois ordres de l’enseignement Valère Dotonou, le mouvement sera généralisé à partir de ce jour. Les raisons de cette radicalisation sont connues. Pour les enseignants, point n’est besoin de faire un amalgame entre la prime de 25% relative à l’incitation à la fonction enseignante (déjà perçue) et les 25% accordés aux travailleurs. Ils affirment appartenir au même corps des Agents permanents de l’Etat et doivent à ce titre être pris en compte de la même manière, par ce plan social mis en œuvre par le gouvernement. Ils se disent prêts à recourir aux actions coercitives habituelles pour rentrer dans leurs droits. Hier déjà dans l’enceinte du Ceg Gbégamey , le ministre de l’Enseignement maternel et primaire, Eric N’dah, celui de l’enseignement maternel, Alassane Djemba, le directeur du budget, le contrôleur financier du ministère des Finances et le directeur de cabinet de la fonction publique ont tenu avec les responsables du Front une séance de travail. Mais après l’exposé des revendications, la délégation conduite pas le ministre Eric N’dah a juste pris acte des doléances des enseignants et a promis les rappeler. « Le mouvement est largement suivi. Nos militants de Ségbana, Natitingou, Djougou et autres nous ont fait le point du mouvement dans le Nord. Les informations laissent croire que la motion de grève est respectée. Nous n’entendons pas démordre jusqu’à satisfaction totale des revendications », a déclaré Valère Dotonou.

Hospice Alladayè / Actu Bénin