Législatives 2011/Boni Yayi en campagne pour la liste FCBE Des risques réels d’effritement de la mouvance présidentielle

Législatives 2011/Boni Yayi en campagne pour la liste FCBE

Des risques réels d’effritement de la mouvance présidentielle

Boni Yayi

Contre toute attente et à la grande surprise de la plupart de ces lieutenants politiques, le Chef de l’Etat, Boni Yayi a décidé de ne soutenir que la liste des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) en lice pour les élections législatives du 30 avril 2011. A Parakou, le message est on ne peut plus clair lors du lancement de la campagne électorale. Boni Yayi n’a pas porté des gants pour soutenir la liste des Fcbe en arguant que c’est la seule liste capable de l’aider à mieux réussir son second et ’’…dernier…’’ quinquennat. A Cotonou, l’argumentaire est resté le même. Dimanche dernier, en procédant au lancement de la campagne électorale dans la 16ème circonscription électorale, Candide Azannaï, Ministre de l’industrie, tête de liste Fcbe dans ladite circonscription a dénoncé avec des mots très durs, cette cacophonie de listes qui s’observe au sein de ses pairs de la mouvance présidentielle. Pour le ministre Azannaï, aux lendemains de la victoire de Boni Yayi au scrutin du 13 mars dernier, certains ’’cauris’’ ont subitement nourri cette ambition inexpliquée d’intégrer le parle ment. Ce qui, pour lui, crée cette cacophonie d’ambition au sein de la mouvance présidentielle. Mais à vouloir clouer aux piloris les autres candidats de la majorité présidentielle autres que les Fcbe, le chef de l’Etat ne joue-t-il pas à se faire peur ? En effet, rejeter les siens à la veille d’une élection dont, à moins d’être un devin, on ne peut prévoir les résultats ne signifie-t-il pas courir le risque de se voir opposer un refus de soutien au cas où, contre vents et marrées, les candidats aujourd’hui rejetés de la liste Fcbe arrivaient à se faire élire ? En tout cas, le chef de l’Etat Boni Yayi en décidant de prendre position pour la liste Fcbe lors de la campagne pour les législatives de 2011 joue gros. Mieux, son implication personnelle ne participe pas à calmer les velléités de certains candidats à aller jusqu’à l’affrontement avec des acteurs de leur famille politique. Tout compte fait, Boni Yayi a choisi son camp et plus rien ne peut plus le faire reculer. Il ne reste qu’aux marginalisés de la majorité présidentielle de démontrer qu’ils sont incontournables dans leurs différentes circonscriptions électorales. Attendons donc le 30 avril prochain pour savoir qui est capable de quoi.

20-04-2011, Gérard GANSOU